v. tr.
Doublet d’abriter. « Le mot dans ce sens n\'est plus usité au XXe siècle, excepté comme régionalisme ou comme mot de pat[ois]. » TLFi qui précise :
2. En beaucoup de provinces, surtout en Normandie, on dit encore vulgairement abrier pour couvrir et s\'abrier pour se mettre à couvert. BESCH.1845.\" Voilà qui montre que l\'Atlantique n\'a pas rompu l\'usage et que les Normands, comme le plus souvent, l\'ont exporté au Québec.
\" 3. Abrier (ou Abérier) (Mj., Lg, Sal.) v. a. − Abriter, couvrir. − (...) − Mouman, vins donc m\'abrier. VERR.-ON.t. 11908, p. 7.
4. Abrier. Abriter et surtout couvrir. Être bien abrié au lit ; abrier le feu (c\'est-à-dire couvrir le feu). J.-M. ROUGE, Folklore de la Touraine,1931.\"
Dans la partie historique on trouve cette référence au dictionnaire de Trévoux, intéressante et d’une invite attirante : « Au XVIIIe s. cf. Trév. 1752 : Il seroit à souhaiter que ce mot pût revivre (...). Abri est encore en usage. Pourquoi perdre Abrier, qui en vient naturellement, et dont le son est très agréable ? M. Coste, note 10 sur le premier liv. des Essais de Montaigne. » On se joint facilement à ce vœu !