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Mot clé : À toute vitesse
Liste des 7 synonymes correspondant au mot clé :
À fond de balle [afɔ̃dəbal]
Belgique
loc. adv.

(Familier) À toute allure, à toute vitesse.

ÉTYMOLOGIE : L’expression à fond marque la rapidité en français de référence. Balle au sens de paquet, corbeille ? Comparer « à fond la caisse ». Mais certains rapprochent souvent aussi de « À fond les ballons », au sens de à fond de train, ce train pouvant subséquemment (ou postérieurement !) renvoyer à un train arrière, à savoir le postérieur en forme de ballon dans une mode féminine... On appréciera cette hypothèse...Mais pourquoi la vitesse ? Le rapprochement entre balle et ballon se comprend si on prend les deux objets ronds, mais une balle est dans ce cas petite et ne justifie pas facilement l’expression ; il semble alors que le mot balle soit plutôt l’homonyme renvoyant à un paquet. On se dépêche de vider la "balle", jusqu'au fond. Pourtant, dans le Beaujolais, on dit "boire à fond de ballon", pour désigner le fond d'un verre dit ballon... Reste donc discutable...
 
À la fine course [alafinkuʁs]
Québec
Loc. adv.

Très rapidement, à bride abattue, avec célérité.

Étymologie et origine culturelle
Renvoie à une course rapide. « Fin » adjectif a été employé très tôt dans le sens de « grande, extrême » TLFi : « ca 1500 « qui est à l\'extrémité » (Ph. De Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 3, p. 265), subsiste dans des loc. telles que fin fons (1507-08 Eloy D\'Amerval, Livre de la Deablerie, éd. Ch.-Fréd. Ward., 170a) ». Adverbe fréquent en Haute-Savoie : « Il est fin dru » : Il est complètement ivre.
 
À la tôle [alatol]
Nouvelle-Calédonie
loc. adv.

À toute allure, à une vitesse folle.

loc. adj.

2) (Rare) Qui a perdu la raison, fou(olle).

Étymologie et origine culturelle
À la tôle (synonyme rattaché à 2 mots clés) : 1) « À toute vitesse » : selon une source locale de Nouvelle Calédonie, rouler à la tôle c’est rouler le pied au plancher, c’est-à-dire contre la tôle. Conduite folle expliquant peut-être le sens de « il est à la tôle », donc 2) « fou, insensé ». De quoi être mis en tôle !
 
À tout casser [atukase]
Gabon
loc. adv.

À toute allure, à toute vitesse.

ORIGINE: Bon sens populaire: quand on roule à toute vitesse, on risque de tout casser...

 
Abombez ! [abɔ̃be]
Côte d’Ivoire
interj.

(Vieilli, oral, familier et donc plaisant chez les intellectuels) Fonce! Plus vite ! À toute vitesse !

ORIGINE : Dérivé avec préfixe a- à valeur intensive ou expressive à partir de « bomber », argot du français de référence, comme dans « en bombe » ou « aller à toute bombe ». C'est par association à l'idée d'une explosion vive dans un temps réduit, qu'est venue cette image.

 
La poudre [lapudʁ]
Ile Maurice
loc. adv.

(Jeune génération, familier) À toute vitesse.

ORIGINE : Comme le mot Abombez, mais pourtant sous d'autres cieux, c'est l'idée d'une vive explosion dans un temps réduit qui sous-tend un danger proche, qui a initié cette expression aussi vive dans son signifié que dans son signifiant.
 
Y'a pas l'feu au lac [[[j‿a pa l(ə) fø o lak]]
Suisse romande
loc. verb.
(Fréquent) Il n’y a pas d’urgence ORIGINE : Selon le site Expressio.fr : « L'expression d'origine, qui date du XXe siècle, est tout simplement "il n'y a pas le feu" ou, en raccourci, "y'a pas l'feu". Son message est très clair : s'il n'y a pas le feu, il n'y a aucune raison de se presser (sous-entendu : pour aller l'éteindre). Si quelques facétieux ont jugé utile de rajouter "au lac", c'est par moquerie de la proverbiale lenteur de nos amis Suisses qui sont supposés avoir du mal à se dépêcher : "y'a l'feu ou bien ? Bon alors si y'a pas l'feu, on n'a vraiment pas besoin de s'presser" (à prononcer avec l'accent traînant et chantant suisse, bien sûr). Pourquoi "au lac" ? Eh bien simplement parce que le Léman est un des symboles de la Suisse et que l'ajout de l'absurdité d'un lac qui prendrait feu ne fait que rajouter un cran dans la moquerie. Mais on trouve aussi "dans les montres" ou même "au robinet"». Selon le Wiktionnaire, qui reprend Expressio : « L’expression " il n’y a pas le feu au lac" s’utilise pour signifier que rien ne presse, qu’il n’y a pas lieu de se dépêcher. Elle connut à l’origine, au milieu du XXe siècle, une formulation plus courte. On disait à l’époque « il n’y a pas le feu ». Cette expression restreinte est d’ailleurs utilisée encore de nos jours. Elle est aisément compréhensible. S’il n’y a pas le feu rien n’oblige à se presser puisqu’aucun incendie ne doit être éteint. On peut donc prendre son temps. Plus tard, l’extension "au lac" fut accolée à l’expression d’origine en référence au lac Léman, pour railler la prétendue lenteur du peuple suisse. Ce lac est en effet un des symboles du pays et l’absurdité de mentionner la possibilité qu’une étendue d’eau soit en feu participe grandement au caractère sarcastique de la référence à la Suisse. » Ces explications restent trop convenues et renvoient aux plaisanteries dépréciatives échangées entre Français et Suisses. Selon un certain Dean Muller : "Expression créée en Suisse par les navigateurs lacustres. Le Lac Léman dispose d'une alerte tempête signalant aux navigateurs l'arrivée imminente d'un coup de vent (coup de Joran, provenant des crêtes du Jura et annonciateur de tempête orageuse). Actuellement, cette alarme consiste en plusieurs gyrophares orange clignotant à intervalles variables en fonction de la force du vent, le long des côtes. Mais à une époque plus reculée, les alertes étaient diffusées par de simples feux allumés à plusieurs endroits au bord du lac. Les pêcheurs étaient alors bien avisés de rentrer au port rapidement. A contrario, il n'y avait pas d'urgence à rentrer si les feux n'étaient pas allumés, d'où l'expression." Cette dernière explication est fort intéressante et historiquement justifiée, plus convaincante que les deux premières. Cependant elle paraît moins répandue de nos jours, même si le processus d'alarme existe toujours. On penserait plutôt au pluriel: "Il n’y a pas DE FEUX au lac ". D’autres parlent du soleil qui à son coucher embrase le lac et qu’on a plaisir à regarder sans se presser. C’est beau, mais l'explication reste difficile à reconnaître linguistiquement… Enfin d’autres pensent que le jet d’eau de Genève avec sa puissance est meilleur que toutes les lances de pompier, et que donc jamais le lac ne peut prendre feu. Plus même, on peut se demander pourquoi on a installé un tel jet d'eau à Genève, avec une puissance inégalée; pourtant de parole de Genevois, "y'a pas l'feu au lac!" Et on est donc tranquille, on ne risque rien. A chacun son explication, y'a pas l'feu au lac! [[j‿a pa l(ə) fø o lak]]
 


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